LE PARISIEN
Actualité > Seine-et-Marne
J'ai testé le baptême de terre
Publié le 08.05.2012
" L'argile rouge brille comme un miroir. On est à genoux sur une bâche, une sorte de brassière boutonnée dans le dos pour protéger nos vêtements. Une position et un habit qui évoquent immanquablement la venue de quelque sentence… Mais Fred Martin n'a rien d'un bourreau. Il distille d'une voix calme ses conseils aux candidats au baptême de terre. « Prendre une grande inspiration. Bloquer sa respiration. Ensuite se laisser guider. Tenir dix secondes, puis souffler pour revenir à l'air libre. » Prêt ? Allons-y! D'abord coller son nez et son menton au ras de ce qui ressemble à de la pâte à modeler très fluide. Ne penser à rien, se laisser conduire. Fred applique ses mains sur votre nuque et vous voilà petit à petit en train de vous enfoncer dans ce marécage orangé. Ne pas paniquer. Le contact est frais et lisse. Et si je venais à manquer d'air? Et ces mains qui conduisent votre visage toujours plus loin dans la terre… Comme un petit malaise qui s'empare de vous, rapidement suivi d'une sorte d'ivresse, un peu comme celle des profondeurs dans « le Grand Bleu », de Luc Besson. Plus envie de revenir pendant quelques secondes. On est bien dans cette sorte de coton où les bruits n'existent plus. Une petite mort. Souffler et revenir. Le retour à l'air libre crée comme un petit choc thermique. En dessous, comme seule trace, une grosse empreinte aux formes de votre visage."
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J'ai testé le baptême de terre
Publié le 08.05.2012
" L'argile rouge brille comme un miroir. On est à genoux sur une bâche, une sorte de brassière boutonnée dans le dos pour protéger nos vêtements. Une position et un habit qui évoquent immanquablement la venue de quelque sentence… Mais Fred Martin n'a rien d'un bourreau. Il distille d'une voix calme ses conseils aux candidats au baptême de terre. « Prendre une grande inspiration. Bloquer sa respiration. Ensuite se laisser guider. Tenir dix secondes, puis souffler pour revenir à l'air libre. » Prêt ? Allons-y! D'abord coller son nez et son menton au ras de ce qui ressemble à de la pâte à modeler très fluide. Ne penser à rien, se laisser conduire. Fred applique ses mains sur votre nuque et vous voilà petit à petit en train de vous enfoncer dans ce marécage orangé. Ne pas paniquer. Le contact est frais et lisse. Et si je venais à manquer d'air? Et ces mains qui conduisent votre visage toujours plus loin dans la terre… Comme un petit malaise qui s'empare de vous, rapidement suivi d'une sorte d'ivresse, un peu comme celle des profondeurs dans « le Grand Bleu », de Luc Besson. Plus envie de revenir pendant quelques secondes. On est bien dans cette sorte de coton où les bruits n'existent plus. Une petite mort. Souffler et revenir. Le retour à l'air libre crée comme un petit choc thermique. En dessous, comme seule trace, une grosse empreinte aux formes de votre visage."
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